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Théodolite Zeiss

Ce théodolite Zeiss a été conçu pour le suivi en altitude des ballons sonde utilisées en météorologie

Il comporte deux lunettes de visée ainsi que deux objectifs de lecture, permettant la mesure d’un angle horizontal (azimutal) et la mesure de l’élévation du ballon-sonde.

L’instrument repose sur une embase en laiton posée sur une plaque de fixation triangulaire en acier. Une vis, placée sur le côté de l’embase, permet la rotation de l’instrument.
L’embase supporte un cercle horizontal gradué sur le côté, sur lequel on place un disque de papier traçant gradué et à changer pour chaque utilisation. Une fine colonne mobile et graduée, permet le tracé de la projection horizontale du déplacement du ballon-sonde sur le disque de papier.
Cette colonne est rattachée à la structure de l’instrument par le biais d’une tige de laiton coulissante, sur laquelle figure une vis permettant la rotation de la pointe de lecture sur la table traçante.
Deux verniers verticaux se situent de part et d’autre du cercle horizontal.

 L’embase horizontale porte une structure triangulaire verticale et mobile appelée l’alidade, au bas de laquelle sont fixés deux niveaux à bulles. L’alidade supporte deux rapporteurs gradués verticaux ainsi qu’un ensemble composé de deux lunettes de visées parallèles l’une à l’autre et munies de leurs oculaires en laiton noirci. Les deux lunettes sont placées sur un tube contenant les miroirs permettant la visée à 90° degrés ; une ouverture est percée sous ce tube.
Une vis, située sur l’alidade, permet la rotation de cet ensemble.

L’instrument dispose d’une boite de rangement en bois.
Elle contient plusieurs accessoires, notamment
une lunette et un objectif supplémentaires, des pare-soleils en laiton, un tournevis, une clé, des disques de papier de rechange, une table de conversion transparente de type abaque, et ce qui semble être des pièces de complément. L’instrument est également muni d’un chronomètre, qui peut se fixer sous le trépied sur lequel repose le théodolite lors de la visée. Ce chronomètre permet de d’indiquer les déplacements du ballon en fonction du temps.

Ce théodolite enregistreur de ballon porte le numéro 62961. Il a été fabriqué par l'entreprise Zeiss tracé semi-automatique de la ligne de projection horizontale de ballons-sondes ce qui semble une réelle originalité dans le domaine des théodolites de suivi de ballons sonde. Nous supposons qu’il a été utilisé à Strasbourg dans ce cadre, mais nous ignorons durant quelle période. La boite porte, écrit à la main, le nom en allemand de l'IPGentre 1940 et 1944, l'instrument est donc antérieur à cette période. de plus, il est décrit dans un traité d'instrumentation,  leHandbuch Der Meteorologischen Instrumente" publié en 1935. Il est donc antérieur aussi à cette date.

Ces expériences ont commencé à Strasbourg en 1887 avec la création du service météorologique d’Alsace-Lorraine dirigé par Hugo von Hergesell (1859-1938). Lorsque celui-ci quitta Strasbourg pour Berlin en 1913, il fut remplacé par M. Stoll, puis à partir de 1919 par Georges Rempp (1882-1937), avant que la météorologie ne fusionne avec la climatologie et la physique du globe en 1920 sous la direction d'Edmond Rothé (1873-1942). Nommé maître de conférences par l’Université de Strasbourg, Georges Rempp perfectionna les techniques de mesures aux ballons-sondes.

L'EOST possède 4 théodolites conçus pour le suivi de ballons sonde ce théodolite Zeiss, un théodolite Askania et 2 théodolites Bosch, les plus anciens. On trouve aussi dans les collections 2 petits instruments destinés à être embarqués sur ces ballons dont un barographe Bosch.

Sur le site en anglais de la California State University Long Beach (CSULB), Martin Brenner recense environ 30 autres théodolites de suivi de ballons sondes.