Le réseau RESIF est le futur réseau sismologique et géodésique français. Il remplacera à terme le réseau actuel de sismomètres du ReNaSS et complètera le réseau du CEA-LDG mais les stations de RESIF ne seront pas uniquement des stations sismologiques. D'autres types d'instruments seront installés sur le même site, des accéléromètres, des GPS mais aussi des capteurs environnementaux pour mesurer par exemple la température ou l'humidité.
En sismologie, la nouveauté de ce réseau vient du type de capteurs: des sismomètres dits "large-bande" qui permettent d'enregistrer les ondes sismiques dans une grande gamme de fréquence contrairement aux sismomètres classiques qui étaient limités par leur période propre. Ils ont été inventés à la fin des années 70 et sont maintenant couramment utilisés partout dans le monde.
En France, seules 42 stations permanentes en sont équipées. Le réseau RESIF prévoit d'augmenter le nombre de stations large-bande à environ 200 stations d'ici 2020. Huit universités sont impliquées: Strasbourg, Paris, Grenoble, Nice, Clermont Ferrand, Toulouse, Nantes, Montpellier ainsi que le CEA-LDG (triangle fuchsia). Chaque institution sera responsable du fonctionnement et de la maintenance d'un ensemble de stations. Tout n'est évidemment pas décidé, les triangles vides seront choisis par une de ces institutions. Plusieurs étapes seront nécessaires ; en 2013, l'effort a été mis sur la recherche de sites pour les futures stations. La réalisation de ce réseau large-bande fait partie d'un volet de RESIF baptisé RESIF-CLB (construction large-bande). C'est un travail complexe. Il faut évidement assurer une alimentation électrique mais aussi un moyen de transmission des données. Mais le plus important est le niveau de bruit sismique des données, il doit être le plus bas possible. Il est envisagé de classer les stations en A ou B suivant leur qualité. Les sites enterrés sont en général les meilleurs. | Stations prévues à l'horizon 2020. Chaque couleur correspond à une université responsable d'un ensemble de stations. |
Des aménagements seront nécessaires pour d'autres stations en milieu ouvert. On a testé en 2014 des modèles de "tubing" pour réaliser des puits sismiques. Des mesures de bruits ont été réalisées sur chaque nouveau site.
Un essai sur un site dans le Larzac | Le puits est en béton, le fond est également bétonné. |
Il y a actuellement, en janvier 2015, 56 stations large bande opérationnelles sur le territoire métropolitain. Plusieurs constructions de nouveaux sites sont en cours, notamment dans les Pyrénées et dans le Nord-Est.
Une installation en fond de forage peu profond a été choisie pour les futurs sites en milieu ouvert. Des tests sont encore en cours sur les sites déjà existants du réseau Geoscope: ceux de Saint Sauveur (SSB) et de Chambon la Fôret (CLF) pour préciser la profondeur et les modalités d'installation en fonction de la nature du sous sol.
Les appels d'offres pour l'équipement scientifique, les sismomètres et les numériseurs et pour l'équipement technique, les armoires d'alimentation et de supervision, seront passés durant le premier trimestre 2015.
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