Les observatoires de sismologie aujourd'hui
Que font les sismologues aujourd'hui à Strasbourg ?
Quels sont les instituts scientifiques qui se mobilisent lorsque la Terre tremble ? En France, 3 organismes jouent un rôle important dès les premiers signaux de la survenue d'un séisme : le RéNaSS et le BCSF, composantes tous les deux de l'EOST à Strasbourg et le laboratoire de géophysique (LDG) du commissariat à l'énergie atomique (CEA).
Actuellement, 2 réseaux de stations sismologiques existent en France, le réseau du LDG qui date des années 60 et comporte actuellement une trentaine de stations et le réseau du RéNaSS qui existe dans sa forme actuelle depuis les années 80 et comporte une centaine de stations. Ces deux réseaux assurent l'enregistrement de la sismicité française (et mondiale) et calculent les paramètres du séisme, sa localisation et sa magnitude.
Le 22 février 2003 a eu lieu un séisme de magnitude 5,4 qui a été ressenti jusqu’à Paris et dont l’épicentre était situé à Rambervilliers dans les Vosges. Il était en effet 21h41 heure locale quand la Terre s’est réveillée et a surpris en ce début de soirée bon nombre de personnes.
Le Bureau Central Sismologique Français (BCSF) a pour mission de rassembler les informations relatives à un séisme en France. Le BCSF met en place pour tout séisme français de magnitude supérieur à 3,5, une enquète afin de recueillir des données dites macrosismiques. Il agit de témoignages des personnes ayant ou n'ayant pas ressenti le séisme et d'une enquète sur le terrain pour constater les dommages subis par les bâtiments. Ces enquètes sont menées avec l'aide des Services Interministériels Departementaux de Défense et de Protection Civile. Ces données macrosismiques sont complétées par des données instrumentales des 2 réseaux français, le RéNaSS et le LDG.
Des évolutions à venir
Le RéNaSS et le BCSF vont évoluer dans les années à venir. Un nouveau projet, le Réseau Sismologique et Géodésique Français (RESIF) vise à doter la France d'un grand nombre de stations comportant des sismomètres large-bande, des accéléromètres, des GPS et des gravimètres. Il intégrera une partie des actuelles stations courte-période du RéNaSS. Ce projet est en cours, le réseau devrait être opérationnel en 2019.