Les sismomètres
Avant la création de la station, trois types de sismomètres fonctionnent à Strasbourg, probablement un temps dans les sous-sol de l'observatoire astronomique : un Rebeur-Paschwitz de 1892 à 1894, un ou deux Rebeur-Ehlert à partir de 1895.
Dès la création de la station, plusieurs sismomètres vont être installés et vont fonctionner en continu:
- Rebeur-Paschwitz: il fonctionne à Strasbourg entre 1892 et 1894. Il est constitué d'un pendule horizontal non amorti et permet un enregistrement optique sur papier photographique.
- deux Rebeur-Ehlert. Ce modèle est fabriqué en 1895 par Reinhold Ehlert. Il a fonctionné à Strasbourg de 1895 à 1906. Il est constitué de 3 pendules horizontaux non amortis.
- deux Wiechert, fabriqués à Göttingen en Allemagne, un horizontal en 1903 et un vertical fin 1907 - début 1908, avant d’être envoyé à Disko (Groenland) et d’être réinstallé à Strasbourg en 1910. Ils vont fonctionner pesque en continu, même pendant les grandes guerres, jusqu’en 1968. Ils sont toujours en place.
- Instruments de type Mainka : de nombreux instruments de masses différentes et de systèmes d’amortissement différents (air, huile, magnétique) conçus par Carl Mainka et manufacturés par la société J&A Bosch ont été installés à la station sur la période allant de 1902 à la Première guerre mondiale. Deux pendules de type Mainka construits par la société française SOM (Société d’Optique et de Mécanique de Haute Précision) seront installés en 1923.
- Trois Galitzine: deux horizontaux et un vertical, fabriqués à Saint-Pétersbourg en Russie ; ils fonctionneront à partir de 1912 jusqu’en 1975. Cependant, leur fonctionnement est interrompu de 1914 à 1921 et de 1939 à 1944. Deux exemplaires sont exposés.
- un Wood-Andersen: installé en 1931 pour une durée inconnue.
- Un sismomètre Nikiforov en fonctionnement entre 1943 - 1948. Il est rapporté de Russie par A. Polumb (ancien directeur de la station de Yalta). Dotés de 2deux pendules horizontaux, il est renvoyé en URSS en 1948. L'enregistrement se fait sur papier photographique.
- Un sismomètre Peterschmitt : en fonctionnement entre 1948 - 1975 : vertical, électromagnétique, courte période.
- trois Ewing-Press : deux horizontaux et un vertical installés en 1963 jusqu’en 1975. L'enregistrement se fait sur papier photographique, puis jusqu’en 1981 à l’encre.
- Un Milne-Shaw opérationnel entre 1924 et 1931, qui a été perdu.
- Pendule 19 tonnes : sa construction commence en 1910 puis est interrompue par la Première Guerre Mondiale. Le sismomètre sera terminé en 1925.l'enregistrement est réalisé à la noire de fumée jusqu’en 1968, puis il est modifié pour mettre en place un enregistrement à l’encre sur papier à partir de 1970 - 1975. Numérisé depuis, il fonctionne toujours et est parfois utilisé pour la sismicité actuelle.
- Deux Vicentini, fabriqués à Padoue en Italie. Il s'agit de pendules non amortis, l'un horizontal et l'un vertical qui sont toujours en place.
- Un pendule Omori : l’instrument prêté par le gouvernement Japonais et installé par Fusakichi Omori en personne lors de la 1ère conférence internationale de sismologie en 1901. Il fonctionnera pendant sept années avant d’être retourné au Japon à la demande de Omori.
- Un pendule Blum: Sous-vide, disposant d'un inclinomètre à quartz fondu, à enregistrement optique, il a fonctionné à la station de Sainte-Marie-aux-Mines.
- La station sera également équipée d'une table vibrante conçue par Carl Mainka et qui a été malheureusement détruite. Elle permettait de réaliser des tests et des calibrations des instruments.
- Un gravimètre bifilaire Schmidt est installé en 1903. Il contribuera aux observations sismologiques.
- Un Mintrop: ce pendul horizontal, développé à Göttingen par Ludger Mintrop, à enregistrement optique et disposant d'un sismographe de terrain et l'un des premiers appareils de prospection sismique. Il est utilisé par les sociétés pétrolières allemandes.
- Un Rocard: ce sismoètre horizontal et vertical électromagnétique à enregistrement papier a été inventé par YvesRocard. Fabriqué au C.E.A, il a fonctionné à la station du Welsbourg à partir de 1964 et jusqu'en 1968.
Deux sismomètres Galizine, fabriqués à Saint-Pétersbourg, fonctionnent à Strasbourg de 1910 à 1975. Il s’agit du premier dispositif électromagnétique mis au point pour l'enregistrement des séismes. Les sismomètres Galitzine sont à la base des développements qui ont conduit aux appareils modernes qui pour la plupart sont un mélange d'électromagnétisme (une petite masse, un aimant) et d'électronique.







